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Déjouer les machines

Romain Laurent,

ESAD Valence, 2022

La tristesse évoquée par Irma Boom passant la porte d’une librairie me revient souvent en mémoire : sur les étals saturés, tant de livres papiers auraient, selon elle, mérité de rester des fichiers PDF. La recherche de légitimité culturelle — attribuée à la forme imprimée — et sûrement une certaine inertie due aux contraintes économiques, semblent écraser la réflexion sur les potentialités inhérentes à l’objet physique qu’est le livre. Convoquer ses mots lorsque je rencontre ou conçois un objet éditorial me rappelle la pertinence intrinsèque de l’encre et du papier, et l’importance de les employer en conscience. Il n’est pourtant pas audacieux de constater leur omniprésence, malgré la montée croissante des éditions numériques. Pourtant, rares sont les travaux qui portent sur l’utilisation réfléchie des possibilités d’impression, elles-mêmes dictées par un rapport de force évident entre les systèmes techniques et lae designer·euse. Une réflexion sur sa profession, si ce n’est sur sa pratique quotidienne, m’habite : que reste-t-il de notre libre arbitre quand la machine dicte la majeure partie des conditions d’impression ? La relation nécessaire avec cet outil technique, qui rend possible la confection d’objets complexes en série, semble plus proche d’un rapport de force subit que d’un équilibre intentionnel : où se situe alors l’interstice qui permet aux designer·euses, imprimeur·euses et artistes de créer l’inattendu, le surprenant, le je ne sais quoi qui fait qu’un livre serait davantage qu’un PDF imprimé ?

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romainlaurent77250@gmail.com

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