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memo! au MO.CO.ESBA

WYSINWYG

Éléonore Fines

ESAD Orléans

2021

Mon mémoire traite de la typographie comme une arme de lutte contemporaine. J’affectionne beaucoup la typographie et ses signes, j’avais déjà travaillé sur des principes de langages codés pendant mon cursus. Mon sujet est né en les développant davantage et surtout en apportant une réflexion théorique par rapport à mes expérimentations. J’ai observé des typographies qui étaient sur des fonderies (souvent opensource), ou alors sur des documents historiques liés à des contextes politiques forts. J’ai pris comme point de départ mes expérimentations graphiques et typographiques, pour en dégager des axes de questionnement. Une fois mes directions théoriques déblayées, je me suis nourrie de beaucoup de références : livres, articles, films, documentaires, podcasts, expositions, conférences,... pour alimenter et structurer mon raisonnement. J’ai également contacté Geoffrey Dorne qui s’est rendu disponible pour un entretien téléphonique ainsi que par mail (que je remercie encore), qui m’a apporté son regard et ses références concernant mon sujet. En parallèle, je maintenais une veille de recherche sur les objets graphiques et typographiques qui permettaient d’étayer mon propos en tant qu’exemples ou études de cas. En résumé, je dirais que ma pratique de recherche a plutôt été buissonnante, même s’il fallait respecter des deadlines pour l’écriture et sa hiérarchisation. Mon mémoire prend la forme d’un livret format A4 recto-verso agrafé plié en noir et blanc. La couverture quant à elle, se matérialise par une affiche format A2 pliée en 4 qui est agrafée avec le reste du livret, mais qui peut se détacher pour la rendre indépendante. Au dos de cette affiche y figurent les références iconographiques mentionnées dans le mémoire. Ce n’est pas vraiment le processus de recherche qui s’est traduit dans la conception graphique, mis à part le choix d’avoir fait une affiche—couverture qui reprend de manière claire les trois parties du plan au niveau de la structure du texte. Bien sûr, tout le concept éditorial et son design a été pensé pour être en accord et appuyer mon sujet. Ce dernier traitant de la typographie, il était indispensable d’exploiter le rôle typographique au sein même de la forme de mon mémoire. D’abord, chaque grande partie est écrite dans une typographie différente, qui a été choisie de manière à mettre en évidence et de correspondre au sens du texte (toutes en opensource). Ensuite, l’enjeu était de produire un objet simple (A4 plié agrafé  à faible coût (noir et blanc, recto verso) pour facilité sa production et sa diffusion, tel un effet « tract » distribuable partout sans difficulté. Enfin, la couverture de mon mémoire prend la forme d’une affiche, qui permet d’acter dès les premiers instants le caractère politique de l’objet. Cette affiche peut se détacher pour lui donner un autre statut en s’émancipant du texte. La structure théorique textuelle accompagnée de ses références a permis d’avoir une base par rapport aux questions soulevées pour dégager des pistes possibles de réponses. Son concept éditorial et son design quand à eux, ont permis de donner un aperçu du futur univers graphique et matériel qu’allait prendre mon projet de diplôme. À tous les niveaux, je voyais mon mémoire comme une « base » à la fois théorique et graphique de mon sujet, à partir de laquelle j’allais pouvoir construire plein de choses. C’était le tout premier objet finalisé au sein de mon projet plastique, la première pierre de l’édifice. Mon mémoire n’a pas tant impacté ma pratique graphique d’aujourd’hui, si ce n’est d’avoir un aperçu de ce que pourrait donner des éditions auto-imprimées et façonnées à plusieurs exemplaires. Je ne poursuis pas la recherche aujourd’hui, mais peut-être à l’avenir.

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